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Dites aux enfants que votre souffrance n'est pas de leur faute

Quand l'enfant pense être la cause du malheur

Lorsqu'un de ses parents souffre, l'enfant, avant même de savoir parler, a tendance à se croire coupable.

L'enfant, surtout petit, peut croire que sa présence même est à l'origine du malheur de ses parents (maladie, divorce, chômage, dépression…), se croire néfaste, ou bien penser qu'il n'a pas été à la hauteur, incapable de venir en aide à ses parents, d'empêcher le drame. Même les adolescents peuvent sentir une culpabilité de cet ordre, surtout quand ils savent qu'ils sont difficiles à vivre pour leurs parents.

Un préado visiblement triste, car il pense être la cause de la souffrance de ses parents.

Quand l'enfant veut protéger ses parents

À l'inverse, la peur de provoquer la souffrance du parent, ou le désir de la diminuer, peut pousser un enfant à devenir trop parfait, à renoncer à ses propres besoins d'enfant pour protéger son ou ses parents.

Quand l'enfant réagit avec hostilité

L'enfant peut aussi réagir à la souffrance qu'il perçoit chez ses parents, avec agressivité voire avec violence. Il se rend bien compte qu'en agissant ainsi, il ajoute encore à la souffrance de ses parents. Il a d'autant plus besoin d'être rassuré.

Dire aux enfants qu'on les aime

Même dans des situations très douloureuses, dire simplement aux enfants qu'ils ne sont pas coupables peut être pour eux un grand soulagement. On peut dire aux plus jeunes, par exemple : « Quand je suis triste, ce n'est jamais de ta faute. Au contraire toi tu me donnes de la joie ! ».

Même un bébé a besoin d'être rassuré. Il ne sait pas parler, il ne pense pas de la même manière que nous, mais il sent les choses d'une manière très subtile. Mystérieusement, les bébés semblent comprendre énormément de choses que leur disent leurs parents. Le bébé sait quand un de ses parents souffre, surtout si c'est celui qui s'occupe le plus de ses besoins quotidien, souvent la mère. Il a besoin d'entendre qu'il n'est pas responsable de cette souffrance.

La souffrance des parents, surtout quand ils sont écrasés par la détresse, peut aussi conduire ceux-​ci à donner moins de paroles et de gestes de tendresse à leurs enfants, et aussi à être plus brusques, plus énervés, à fleur de peau. Ces réactions parentales peuvent confirmer l'enfant dans l'idée qu'il est coupable, et lui faire douter d'être aimé. D'où l'importance de dire et redire aux enfants qu'on les aime, et qu'ils ne sont pas responsables de ce qui ne va pas. Il peut même être bon de leur demander pardon de notre agressivité, des réactions injustes que nous pouvons avoir.

L'enfant n'a pas besoin de parents parfaits

Une maman tient dans ses bras sa petite fille et l'embrasse.

Les parents ne doivent pas pour autant se sentir coupables de ce que peuvent éprouver leurs enfants : chacun est humain et a ses limites, nous devons nous accepter ainsi. Un enfant n'a pas besoin de parents parfaits, mais de parents qui les aiment en toutes circonstances.

Et si c'est vraiment mon enfant qui me fait souffrir ?

Oui, il peut y avoir de grosses difficultés qui viennent des enfants, et les parents peuvent souffrir à cause de ces difficultés. La plupart du temps, quand un enfants devient difficile, la cause de son comportement vient soit de problèmes dans son entourage (famille, école), soit d'une agression subie, soit d'un handicap ou d'une fragilité psychologique. Ce comportement de l'enfant peut être très lourd à supporter pour les parents. L'enfant a besoin de recevoir une aide en lien avec la source de sa souffrance, et il a surtout besoin que ses parents le rassurent sur le fait qu'il est aimé. 

Se faire aider

Quand la vie de famille est perturbée par certains événements, certaines épreuves, il peut être utile d'avoir un entretien familial pour en parler avec une conseillère conjugale et familiale, qui peut faciliter la communication. Vous pouvez aussi avoir un entretien individuel pour parler des souffrances que vous portez, faire le point sur votre situation, réfléchir à des décisions à prendre, etc.

Si vous êtes confronté(e) à des difficultés nécessitant une thérapie, par exemple une dépression, une conseillère conjugale ne peut pas remplacer un psychothérapeute ou un psychiatre.

De même, si le comportement de vos enfants devient vraiment alarmant, une conseillère conjugale et familiale ne peut en aucun cas remplacer un pédopsychologue ou un pédopsychiatre.

Vous pouvez cependant de me consulter en même temps qu'un autre professionnel, pour parler avec moi de votre vie de famille, de votre souffrance, des décisions à prendre.

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